Les pleurs sont le seul moyen d'expression des bébés, mais ils peuvent parfois devenir un véritable casse-tête pour les parents. Parmi les causes fréquentes, les coliques touchent 15 à 30% des nourrissons de moins de 5 mois. Mais comment différencier les coliques des autres raisons de pleurs ? Guillaume Lannel, ostéopathe D.O. à Ollioules près de Sanary-sur-Mer et La Seyne-sur-Mer, vous éclaire sur cette question épineuse.
Selon une étude de 2018, les coliques concernent environ 1 bébé sur 4 au cours des premiers mois, qu'il soit allaité ou nourri au biberon.
Les coliques du nourrisson se définissent par des pleurs excessifs, souvent en fin de journée, chez un bébé qui semble inconsolable malgré les tentatives d'apaisement. Selon les critères de Wessel, on parle de coliques si les pleurs durent plus de 3 heures par jour, plus de 3 jours par semaine, depuis plus de 3 semaines.
Lors d'un épisode de coliques, le bébé peut présenter d'autres symptômes caractéristiques :
Comme le dit le pédiatre T.Berry Brazelton : "Les pleurs sont à bébé ce que la parole est à l'adulte". Ils constituent son principal moyen de communication, qu'il s'agisse d'exprimer un besoin ou un inconfort.
Avant de conclure aux coliques, il est important d'exclure d'autres causes de pleurs chez le bébé. Parmi les plus fréquentes, on retrouve :
Certains troubles digestifs peuvent aussi provoquer des pleurs intenses :
Le reflux gastro-oesophagien (RGO), fréquent chez les nourrissons, se manifeste par des régurgitations et une irritabilité lors des repas. Une allergie aux protéines de lait de vache (APLV) ou une intolérance au lactose sont d'autres pistes à explorer en cas de pleurs associés à des troubles digestifs (diarrhée, vomissements...). Enfin, une constipation peut rendre bébé très inconfortable.
Bon à savoir : chez certains bébés, une tension au niveau des vertèbres cervicales, suite à l'accouchement, peut engendrer inconfort et pleurs. Un traitement ostéopathique doux peut alors les soulager.
Pour distinguer les coliques des autres causes de pleurs, un examen médical est souvent nécessaire afin d'éliminer tout problème organique. L'analyse du contexte et des symptômes associés aux pleurs est également primordiale.
Par exemple, des pleurs survenant principalement le soir, chez un bébé qui se tortille mais n'a pas de fièvre ni d'autres signes de maladie, orientent plutôt vers des coliques du soir. À l'inverse, des pleurs accompagnés de régurgitations font suspecter un reflux.
Les coliques du nourrisson sont souvent liées à une immaturité du système digestif et à un déséquilibre du microbiote intestinal. Elles ont tendance à s'atténuer puis à disparaître spontanément vers l'âge de 3-4 mois, lorsque le tube digestif arrive à maturité.
À noter : en 2019, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a mis en garde contre l'utilisation de produits prétendant traiter les coliques, en raison de risques d'effets secondaires.
En attendant que les coliques passent, quelques astuces peuvent aider à apaiser bébé :
Les postures et mouvements comme le portage, le bercement ou le peau à peau sont souvent efficaces pour calmer les pleurs. Des massages doux du ventre dans le sens des aiguilles d'une montre peuvent favoriser l'expulsion des gaz.
Certains probiotiques comme le Lactobacillus Reuteri (sur avis médical car tous ne sont pas adaptés aux nourrissons) aident à rééquilibrer le microbiote intestinal de bébé et à diminuer les coliques. Si l'allaitement est impossible, des laits infantiles anti-coliques ou hypoallergéniques peuvent être proposés.
Voici un exemple concret d'organisation pour gérer au mieux les épisodes de coliques : Sophie allaite son fils Tom, âgé de 1 mois. Chaque soir, il pleure de manière inconsolable pendant 2 à 3 heures. Pour se relayer, elle s'organise avec son conjoint : pendant qu'elle s'occupe du bébé, il prépare le dîner et range l'appartement. Ensuite, c'est lui qui prend le relais auprès de Tom en le portant et en le berçant, pendant que Sophie se repose. Ils alternent ainsi, en maintenant un environnement calme et en évitant de trop stimuler le bébé.
D'autres techniques d'apaisement comme la tétine, les bruits blancs ou le bain peuvent détendre bébé. Enfin, il est essentiel que les parents s'organisent pour se relayer et éviter l'épuisement face aux pleurs incessants.
En résumé, distinguer les coliques des autres causes de pleurs chez le bébé n'est pas toujours simple. Un avis médical est recommandé en cas de pleurs excessifs pour identifier leur origine. Dans la majorité des cas, les coliques sont bénignes et transitoires, même si elles sont éprouvantes au quotidien. Patience et réconfort sont les maîtres-mots pour traverser cette période délicate.
En tant qu'ostéopathe D.O., Guillaume Lannel est là pour vous accompagner et soulager les maux de votre bébé par des techniques douces adaptées. N'hésitez pas à le consulter dans son cabinet d'Ollioules, proche de Sanary-sur-Mer et de La Seyne-sur-Mer, pour une prise en charge personnalisée. Son approche globale vise à rétablir l'équilibre et le bien-être de votre enfant, pour des nuits plus paisibles.